Jusqu’au 30/06 | 100€ de réduction à l’achat ou 6€/mois de réduction à vie en location avec le code PROMOCLARK

00
:
00
:
00
:
00

Découvrez en 2 minutes si vous êtes concerné par la loi

Faire le test

Retrouvez Notre comparatif de défibrillateurs

Télécharger
< Retour
July 31, 2024
November 13, 2024

Infarctus (crise cardiaque) : définition, causes et symptômes

Découvrez en 1 minute si vous êtes concerné par la loi
Faire le test

[Co-écrit avec Dr Jérôme Lacotte et Dr Pascal Cassan]

Qu’est-ce qu’une crise cardiaque ou infarctus du myocarde ?

L'infarctus du myocarde, que les gens appellent communément crise cardiaque, touche environ 120 000 personnes chaque année en France. Contrairement à l’arrêt cardiaque qui apparaît de manière brutale et soudaine, la crise cardiaque, elle, est en grande majorité précédée de symptômes plutôt courants et reconnaissables. Il est important de les connaître pour agir vite, avant que la situation ne s’aggrave. 

Dans cet article, nous vous proposons de revenir sur ce qu’est un infarctus, avec quelques cas particuliers comme l’infarctus chez la femme ou l’infarctus silencieux. Nous essayerons d’en comprendre les causes, les symptômes mais aussi et surtout les gestes à adopter pour sauver la vie de la personne qui en est victime. Nous aborderons également les traitements et opérations, préventifs ou curatifs, qui peuvent être recommandés par le médecin après une crise cardiaque afin de limiter les risques de récidive ou de complications. 

Qu’est-ce que l’infarctus du myocarde (ou crise cardiaque) ?  

“Un infarctus du myocarde est un problème grave et urgent. Au départ, il s'agit de l'occlusion d’une artère cardiaque qui fait 2 ou 3 mm de diamètre. Lorsqu'elle est bouchée, le sang ne circule plus et cela entraîne la mort du muscle cardiaque. “ - Dr Jérôme Lacotte, cardiologue - rythmologue, et membre du comité scientifique Lifeaz.

L'infarctus du myocarde intervient lorsque l'apport de sang vers une partie du muscle cardiaque, le myocarde, est soudainement interrompu. Cela provoque une privation d'oxygène dans le tissu cardiaque, entraînant la mort des cellules myocardiques. Le cœur est alors asphyxié et ne reçoit plus l’oxygène dont il a besoin pour fonctionner correctement et assurer le rôle de pompe. Concrètement, il n’est plus en mesure d’assurer la circulation du sang dans le corps et ainsi d’oxygéner les organes. 

Vous l’aurez compris, la crise cardiaque est une urgence médicale qui nécessite une intervention rapide pour limiter les dégâts au cœur. 

Quelle est la différence entre l'infarctus du myocarde et l'arrêt cardiaque ?

“L’infarctus du myocarde est parfois le signe prémonitoire qui peut précéder un arrêt cardiaque. Il se traduit souvent par une douleur thoracique très intense et puis parfois par quelques irradiations au niveau de la mâchoire et des membres. C’est un signe qu’il ne faut pas méconnaître car l’appel aux services d'urgence peut permettre de sauver la partie du cœur qui est en train de souffrir d’un manque d'oxygène. L’arrêt cardiaque quant à lui, c’est la phase ultime d’un désordre cardiaque qui provoque un état de mort imminente si on n’agit pas. “ - Dr Pascal Cassan, médecin urgentiste, médecin conseiller de la croix rouge française et directeur du centre mondial de référence des sociétés de la croix rouge et du croissant rouge dans le domaine des premiers secours.

Nous l’évoquions en introduction de cet article, il est crucial de différencier l'infarctus du myocarde de l'arrêt cardiaque car ce sont deux événements cardiaques bien distincts qui ne nécessitent pas du tout la même prise en charge pour la victime. 

Un infarctus du myocarde est une situation où une partie du cœur est endommagée en raison d'une interruption du flux sanguin. En revanche, un arrêt cardiaque est une défaillance soudaine du cœur à pomper le sang, souvent causée par un problème électrique qui perturbe le rythme cardiaque normal. L'arrêt cardiaque nécessite une intervention immédiate avec la réalisation d’un massage cardiaque et l'utilisation d'un défibrillateur pour rétablir le rythme cardiaque.

👉 Bien comprendre la différence entre une crise cardiaque et un arrêt cardiaque dans cet article. 

Quelles sont les causes de la crise cardiaque ?

Les causes physiologiques

Tout d’abord, il est important de comprendre ce qu’il se passe dans le corps et dans le cœur durant les instants qui précèdent une crise cardiaque.

  • Spasme coronaire : une contraction temporaire mais intense d'une artère coronaire peut réduire ou arrêter le flux sanguin ;
  • Thrombose coronaire : la formation d'un caillot de sang dans une artère coronaire peut bloquer le flux sanguin ;
  • Athérosclérose : l'accumulation de plaques dans les artères coronaires peut réduire le flux sanguin vers le cœur.

Les facteurs de risque

Par ailleurs, et c’est certainement ce qui va davantage vous intéresser, de nombreux facteurs peuvent être à l’origine d’un infarctus du myocarde. Les connaître et les comprendre est indispensable pour essayer de se protéger au maximum. 

Sans surprise, comme pour la plupart des maladies cardiovasculaires, ces facteurs sont liés à des conditions médicales défavorables (hypertension, diabète, facteurs génétiques…) ou encore à des conditions de vie qui pourraient être plus saines (stress, tabac, alcool, sédentarité…).

👉 Tout savoir sur les facteurs de risque cardiovasculaires dans cet article. 

Le lien évident entre stress et crise cardiaque 

Le stress est reconnu comme un facteur de risque significatif pour les maladies cardiovasculaires, telles que l'infarctus du myocarde (crise cardiaque). Bien sûr, le stress est  une réaction naturelle et même nécessaire dans certaines situations. Cependant, une exposition chronique ou prolongée au stress peut avoir des effets néfastes sur la santé cardiaque.

Concrètement, lorsqu'une personne est stressée, son corps libère des hormones, appelées adrénaline et cortisol, qui provoquent des changements physiologiques :

  • Augmentation de la fréquence cardiaque : le cœur bat plus vite, de manière à augmenter l'apport de sang aux muscles et aux organes ;
  • Élévation de la pression artérielle : les vaisseaux sanguins se contractent pour diriger plus de sang vers les organes vitaux ;
  • Modification de la coagulation sanguine : le corps se prépare à une éventuelle blessure, augmentant la coagulation du sang.

À court terme, ces réactions ne sont absolument pas graves et rentrent dans l’ordre une fois la situation à l’origine du pic de stress terminée. En revanche, un stress chronique peut entraîner, sur le plus long terme, des complications : 

  • Inflammation, contribuant à l'athérosclérose (accumulation de plaques dans les artères) ;
  • Hypertension artérielle ;
  • Comportements à risque : comme fumer, consommer de l'alcool en excès, avoir une alimentation déséquilibrée, ou mener une vie sédentaire.

Nous l’avons vu juste avant, il s’agit justement des facteurs de risque principaux de  la crise cardiaque. Bien qu’il ne soit pas toujours simple de réguler son stress, il est conseillé d’essayer en pratiquant de l’exercice physique régulièrement, de la relaxation, d’avoir un tissu social solide, de bien manger ou encore de bien dormir. 

👉 Découvrir comment se protéger du risque cardiovasculaire dans cet article. 

Quels sont les symptômes de la crise cardiaque ?

Les symptômes les plus courants

Les signes de la crise cardiaque peuvent varier d’une victime à l’autre, mais incluent le plus souvent :

  • Douleur thoracique (“douleur au cœur”) : comme une sensation de pression dans la poitrine ;
  • Douleur irradiée : peut s'étendre aux bras, au cou, à la mâchoire, à l'épaule ou au dos ; 
  • Essoufflements et difficultés à respirer
  • Transpiration excessive et/ ou sueurs froides ;
  • Nausées et/ou vomissements ;
  • Fatigue extrême

👉 Plus d’infos sur les symptômes de la crise cardiaque dans cet article. 

L’infarctus chez la femme

Les symptômes de l’infarctus chez la femme sont parfois moins évidents et plus variés que ceux de l’homme, ce qui explique d’ailleurs que les infarctus féminins soient moins bien diagnostiqués et donc moins bien traités. 

Concrètement, les femmes vont être davantage sujettes aux douleurs digestives (nausées, vomissements, brûlures d’estomac, inconfort abdominal…) et la douleur thoracique qu’elles ressentent est davantage associée à un tiraillement qu’au “coup de poignard” que les hommes décrivent. 

Le cas particulier de l’infarctus silencieux 

Un infarctus silencieux est une crise cardiaque qui passe inaperçue en raison de symptômes très légers, qui sont facilement confondus avec d'autres problèmes de santé mineurs, ou tout simplement  en raison de l'absence de symptômes. 

Les symptômes, bien que très légers, peuvent alors être :

  • Légère douleur ou gêne, dans la poitrine, le dos, les bras, ou la mâchoire ;
  • Léger essoufflement, comme une sensation de manque d'air sans raison apparente ;
  • Une fatigue inexpliquée ou faiblesse ;
  • Une indigestion : sensation de brûlure d'estomac ou de troubles digestifs.

L’infarctus silencieux concerne surtout les personnes diabétiques, les personnes âgées et les personnes avec des antécédents cardiaques. Si vous faites partie d’entre elles et que vous ressentez ces symptômes, parlez-en à votre médecin. 

Comment réagir face à un infarctus du myocarde ?

L’infarctus du myocarde est un type de malaise. La conduite à tenir est donc la suivante :

  • Mettre la victime au repos en position : some text
    • Allongée confortablement, sur un lit ou un canapé, ou à défaut sur le sol 
    • Assise en cas de difficultés à respirer 
    • Sinon, dans la position où elle se sent le mieux
  • Desserrer les vêtements de la victime, en cas de gêne ;  
  • Rassurer la victime en lui parlant régulièrement ;  
  • Protéger la victime contre la chaleur, le froid ou les intempéries ;  
  • Se renseigner auprès de la victime ou de son entourage sur son âge, la durée du malaise, des antécédents de malaises identiques et son état de santé actuel (maladies, hospitalisations, traumatisme récents), les traitements médicamenteux qu'elle prend ;  
  • À sa demande ou à la demande des secours alertés, donner à la victime son traitement habituel pour ce malaise ou du sucre en morceaux ;
  • Demander un avis médical et transmettre les informations recueillies (souvent le médecin régulateur demande à parler directement à la victime) puis appliquer les consignes. 

Peut-on mourir d’une crise cardiaque ?

La crise cardiaque n’est pas une fatalité. Rassurez-vous, si vous la reconnaissez à temps et que vous intervenez rapidement en appelant les secours, une crise cardiaque peut être traitée. 

💡Bon à savoir ! Si la personne perd connaissance et ne respire plus, cela signifie que la crise cardiaque s’est transformée en arrêt cardiaque. Commencez immédiatement un massage cardiaque en attendant les secours et utilisez un défibrillateur s’il est à portée de main.

Les complications possibles

Malheureusement, à la suite d’une crise cardiaque, des complications nombreuses et variées peuvent apparaître. En voici quelques-unes :

  • Arythmies (tachycardie, fibrillation…) ;
  • Insuffisance cardiaque (incapacité du cœur à pomper suffisamment de sang, entraînant un essoufflement et un œdème) ;
  • Choc cardiogénique (échec du cœur à fournir du sang aux organes, causant une hypotension sévère et une confusion) ; 
  • Rupture myocardique (déchirure du muscle cardiaque ou des parois du cœur, pouvant provoquer une tamponnade cardiaque) ;
  • Péricardite (inflammation du péricarde, entraînant des douleurs thoraciques et une fièvre) ;
  • Cardiomyopathie (affaiblissement chronique du muscle cardiaque, affectant sa capacité de pompage) ;
  • Anévrisme ventriculaire (zone affaiblie de la paroi ventriculaire, augmentant le risque de rupture et de formation de caillots) ;
  • Troubles de la valve cardiaque (dommages aux valves cardiaques, causant des problèmes comme la régurgitation mitrale).

Par ailleurs, des risques de récidive sont également à considérer.

Les suites d’un infarctus du myocarde

Fort heureusement, ces complications ne sont pas une fatalité ! Diverses solutions existent pour limiter le risque d'obstruction des artères coronaires. 

  • Tout d’abord, certaines interventions peuvent être nécessaires pour stabiliser voire améliorer la situation, comme l’angioplastie (procédure visant à élargir une artère, rétrécie ou obstruée par un dépôt de plaque), la pose de stent (minuscule tube expansible qui maintient l'artère ouverte) ou encore le pontage aorto-coronarien (intervention chirurgicale avec greffon au cours de laquelle une artère ou une veine est prélevée sur une jambe, fixée à l'aorte, et utilisée pour créer un nouveau passage vers le cœur).
  • Des médicaments peuvent également être prescrits au patient, comme des antiplaquettaires, des anticoagulants ou bêta-bloquants. 
  • Par ailleurs, des exercices de rééducation / réadaptation cardiaque sont parfois mis en place. Ils consistent à récupérer sa condition physique et permettent de réduire de 30% la mortalité et de plus de 45% les risques de récidives. 
  • Enfin, et nous ne le répéterons jamais assez, mais il est essentiel d’opter pour un mode de vie sain : alimentation équilibrée (riche en fruits et légumes et faible en gras), exercice régulier, arrêt du tabac, réduction de l’alcool,  gestion du stress… 
Marine Lesèvre
Publié par
Marine Lesèvre
November 13, 2024
Jul 31, 2024
Partager l'article
Découvrez en 1 minute si vous êtes concerné par la loi
Faire le test
Retrouvez Notre comparatif de défibrillateurs
Télécharger
Autres articles relatifs