Peter Sagan : le trouble du cœur du cycliste slovaque

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Peter Sagan, célèbre cycliste slovaque, a fait face à de nombreux défis tout au long de sa carrière exceptionnelle. Cependant, l'un d’entre eux n'est pas venu de la route ou de ses concurrents, mais de son propre corps : un trouble cardiaque appelé tachycardie. Dans cet article, nous allons nous pencher sur le parcours de Peter Sagan face à ce problème de santé et vous expliquer en quoi la tachycardie, forme d'arythmie dont il souffre, affecte son cœur sans l'empêcher de vivre de sa passion : le cyclisme de haut niveau.

Peter Sagan, le cycliste slovaque, est atteint de tachycardie

Un diagnostic inattendu pour le cycliste slovaque, compte tenu de son âge

Peter Sagan, multiple champion du monde et icône du cyclisme, a toujours été connu pour son endurance et sa capacité à performer sous pression. Cependant, en février 2024, il a révélé souffrir de tachycardie, une condition où le cœur bat anormalement vite. Ce diagnostic a été inattendu non seulement pour lui mais aussi pour ses fans et le monde du cyclisme.

Tour de France, Paris-Roubaix, VTT… quel impact sur la carrière de Peter Sagan ?

La tachycardie détectée chez Peter Sagan, champion du Paris-Roubaix 2018, a eu un impact sur sa carrière, l’obligeant à modérer son entraînement et à ajuster son rythme durant des compétitions. Lors de certaines courses, y compris le Tour de Slovaquie, le triple champion du monde et sept fois meilleur sprinteur du Tour de France a dû ralentir ou même se retirer pour éviter des complications. Cependant, malgré sa tachycardie, il a réussi à maintenir un haut niveau de performance. Il est la preuve vivante qu’avec un bon suivi et en écoutant son corps, souffrir d'une arythmie est parfaitement compatible avec la pratique de sport !

Peter Sagan, vers une retraite anticipée ?

À l'âge de 34 ans, Peter Sagan a décidé de prendre sa retraite. Suite à un  surentraînement tout au long de sa vie, son cœur a pu être fragilisé. Sans pouvoir l’affirmer, cela peut être lié à l’apparition de sa tachycardie, détectée assez tardivement. Si sa décision de se retirer des compétitions est sûrement motivée par le désir de préserver sa santé et de profiter d'une vie après le sport, elle n'est pour autant pas surprenante puisque l’âge moyen de départ à la retraite des cyclistes est aux alentours de 35 ans. Après de belles années de performance, c’est une retraite bien méritée !

D’ailleurs, tout comme Peter Sagan, d’autres sportifs sont concernés par des problèmes de cœur, conduisant parfois à l’arrêt cardiaque. C’est le cas du jeune footballeur Christian Eriksen qui s’est écroulé durant un match de l’Euro 2020. 

Comprendre la tachycardie 

Qu’est-ce que la tachycardie, forme d’arythmie ?

Une arythmie correspond à une variation du rythme cardiaque sans raison apparente. 

À plus de 100 battements par minute au repos, on parle de tachycardie  et en dessous de 50 battements par minute, de bradycardie. 

Quels sont les symptômes de la tachycardie ?

Les symptômes de la tachycardie, forme d’arythmie, peuvent varier en fonction de son type et de sa gravité.

Voici les symptômes courants associés à la tachycardie :

• Palpitations : sensation de battements cardiaques rapides, forts ou irréguliers.
• Essoufflement : difficulté à respirer, même au repos.
• Vertiges ou étourdissements : sensation de tête légère ou de perte d'équilibre.
• Malaise vagal : perte de conscience soudaine, souvent précédée d'une sensation de faiblesse ou de vertige.
• Douleur thoracique : douleur ou inconfort dans la poitrine, parfois décrit comme une pression ou un serrement.
• Fatigue soudaine et inexpliquée : sensation de fatigue intense sans raison apparente.
• Transpiration excessive : sueur abondante sans effort physique.

Ces derniers peuvent être intermittents ou constants et parfois même imperceptibles par le patient. D’ailleurs, certaines personnes découvrent leur arythmie lors d'un examen médical de routine.

Comment diagnostiquer une arythmie ?

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Pour diagnostiquer une arythmie, plusieurs étapes sont généralement suivies :

• Exploration de l’activité électrique du cœur : some text
  • Électrocardiogramme (ECG) : ce dispositif enregistre l'activité électrique du cœur pour détecter les anomalies de rythme.
  • Monitorage Holter : lorsque les troubles sont brefs, inconstants ou surviennent dans des circonstances particulières, un ECG portable est porté par le patient pendant 24 à 48 heures pour enregistrer l'activité cardiaque prolongée.
  • Étude électrophysiologique (EEP) : il s’agit d’une procédure invasive cartographiant l'activité électrique du cœur avec des cathéters pour identifier les anomalies.

• Examen clinique : le médecin interroge le patient sur ses symptômes et effectue un examen physique.

• Bilan sanguin : cela permet d’analyser des niveaux d'électrolytes (comme le potassium et le sodium) et des hormones thyroïdiennes, qui peuvent influencer le rythme cardiaque.

• Bilan cardiaque : cela comprend des tests comme une radiographie thoracique pour évaluer la taille et la forme du cœur, ainsi que des épreuves d'effort pour observer les réponses du cœur à l'exercice.

Ces méthodes permettent de diagnostiquer avec précision les arythmies comme la tachycardie et de déterminer le traitement approprié.

La tachycardie peut-elle être à l’origine d’un arrêt cardiaque ?

La tachycardie touche près de 300 000 personnes en France, et est généralement bénigne. Toutefois, dans certains cas, cet emballement du rythme du cœur peut conduire à un arrêt cardiaque. Nous vous expliquons comment cela est possible.

• Perturbation du rythme cardiaque : en cas de tachycardie, le cœur bat à un rythme excessivement rapide, souvent plus de 100 battements par minute. Cela compromet donc sa capacité à pomper efficacement le sang.

• Réduction de l'efficacité de la pompe cardiaque : lorsque le cœur bat trop rapidement, il peut ne pas avoir suffisamment de temps pour se remplir correctement entre chaque contraction. Cela entraîne une diminution de la quantité de sang pompée à chaque battement, réduisant ainsi l'apport en oxygène vital pour l’ensemble des organes du corps.

• Fibrillation ventriculaire : dans certains cas graves de tachycardie, la fibrillation ventriculaire peut se produire. C'est une arythmie pouvant entraîner le décès, où les ventricules du cœur vibrent de manière irrégulière plutôt que de se contracter normalement. En effet, cela empêche le cœur de pomper efficacement le sang vers le reste du corps.

• Risque d'arrêt cardiaque : lorsque le cœur ne peut plus pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins du corps, cela peut conduire à un arrêt cardiaque. Un arrêt cardiaque survient lorsque le cœur cesse de battre de manière coordonnée et cesse de fournir du sang oxygéné aux organes vitaux. La personne est alors inconsciente et ne respire plus.

Face à un arrêt cardiaque, il faut agir dans les 4 premières minutes. Avec des gestes simples à la portée de tous, il est possible de maximiser les chances de survie des victimes. 

Il n’y a que 3 choses à retenir :

1. Alerter les secours en composant le 112, numéro d’urgence européen
2. Réaliser un massage cardiaque, avec un rythme de 100 à 120 compressions par minute, sur 5 à 6 cm de profondeur chez un adulte
3. Utiliser un défibrillateur le plus tôt possible 

Mais rassurez-vous, la tachycardie ne mène pas systématiquement à un arrêt cardiaque. En effet, le cœur est capable de supporter des variations de rythme dans une certaine mesure sans subir de dommages graves. De plus, les épisodes de tachycardie peuvent souvent être gérés efficacement avec des traitements médicaux et des ajustements au niveau du mode de vie. Nous vous en disons plus dans la suite de l’article.

Prévenir la tachycardie

Quels sont les facteurs de risque cardiovasculaire ?

Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de souffrir d'une forme d'arythmie, telle que la tachycardie, notamment :

• Historique familial de troubles cardiaques
• Hypertension artérielle
• Diabète
• Obésité
• Consommation excessive d'alcool ou de caféine
• Stress et anxiété
• Certains médicaments ou substances

Gérer la tachycardie peut inclure des changements de mode de vie, tels que l'adoption d'une alimentation saine, la mise en place de techniques de relaxation pour réduire le stress, l’arrêt de l'alcool et la caféine ainsi que la pratique régulière d’exercices sportifs. Dans certains cas, des médicaments ou des interventions médicales peuvent être nécessaires pour contrôler les battements cardiaques. Enfin, une surveillance continue permet de détecter et de traiter toute complication potentielle avant qu'elle ne devienne grave.

Alors pas d'inquiétude à avoir ! En ayant connaissance de ces facteurs de risque et en prenant des précautions, il est totalement possible de prévenir la tachycardie et de vivre avec normalement. 

Pratiquer du sport régulièrement est bon pour le cœur

La pratique du sport a un impact positif sur bon nombre des facteurs de risque cardiovasculaire. Faire du sport aide à abaisser la pression artérielle, à gérer la glycémie, à réguler les niveaux de cholestérol, à réduire l'obésité et le surpoids, à limiter la sédentarité et à diminuer le stress. 

S’il y a bien une chose que vous devez retenir, c’est que l’exercice régulier est bon pour la santé et pour le cœur. Alors, comme pour tout, iI faut simplement suivre quelques règles, comme demander l’avis d’un médecin, moduler ses efforts, être à l’écoute de son corps et adopter un mode de vie sain.

Conclusion

Peter Sagan, malgré son trouble du rythme cardiaque, a continué à inspirer le monde du cyclisme par sa résilience et sa détermination. Son expérience met en lumière l'importance de la santé cardiaque, pour les athlètes mais pas uniquement. En comprenant mieux l'arythmie, chacun peut prendre des mesures pour protéger son cœur et mener une vie active et saine.